Dans une région la fermeture d’une usine est toujours un choc et un traumatisme pour les salariés. Le syndicat Provence Corse a mis un point d’honneur à ce que tous les salariés retrouvent un emploi. C’est chose faite, aucun d’entre eux n’ira pointer à Pôle Emploi.
En janvier 2009 le couperet tombe chez LyondellBasel, le numéro 3 mondial de la Pétrochimie, avec l’annonce de fermeture de l’usine de La Feuillane à Fos sur Mer. Une unité qui emploie 72 salariés. Le syndicat rencontre alors la direction et annonce d’emblée sa détermination : aucun licenciement. La position est validée à l’unanimité en AG du personnel. Elle apparaît quelque peu utopique mais la CFDT, seule organisation syndicale présente à La Feuillane décide de se donner les moyens de la réussite.
De nombreuses réunions avec la direction se succèdent jusque celle du CE du 21 juillet 2009 où les propositions de la direction ne sont toujours pas au niveau attendu. Le licenciement de plus de 40 personnes est prévu. La section syndicale CFDT de La Feuillane, avec le soutien du SCEPC décide alors d’engager un rapport de forces. La section bloque les négociateurs de LyondellBasell dans la salle de réunion. A l’issue de cette action, le 22 juillet, la direction intègre dans le PSE, une garantie de reclassement de l’ensemble des salariés. Dans l’attente de leur reclassement, les salariés sont payés par l’employeur. Le SCEPC se met en ordre de marche et développe sa stratégie. Il s’agit de privilégier la négociation et elle devra s’appuyer sur un véritable rapport de forces. Ainsi, toutes les positions sont votées en AG par le personnel, ce qui entraîne une démarche revendicative forte, face à l’immobilisme de la direction. Il va s’ensuivre la signature du volet social du PSE après validation en assemblée générale. La procédure de reclassement sera suivie au jour le jour par le syndicat qui a participé à toutes les commissions de suivi du PSE. Aujourd’hui, soit plus de deux ans après l’annonce de la fermeture du site, le Syndicat SCEPC est allé au bout de son action, transformant l’utopie en réalité. C’est cela la CFDT !